La condamnation dans le Lévitique


L'Ancien Testament contient une condamnation relativement explicite de l'homosexualité.

Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination. 
(Lévitique 18.22) 
Si un homme couche avec un homme comme on fait avec une femme, ils ont fait tous deux une chose 
abominable, ils seront punis de mort : leur sang est sur eux. (Lévitique 20, 13) 
On notera l'expression « ils seront punis de mort : leur sang est sur eux ». Cet extrait a été pris comme 
argument par des religieux lors de la découverte du Sida pour dire que le Sida était infligée par Dieu aux
homosexuels comme punition.

On peut considérer que ces passages du Levitique doivent être remis dans leur contexte. Le Lévitique 
condamne le fait de coucher avec un homme « comme avec une femme », qu'on peut interpréter 
comme « sans lui demander son avis et à l'aide d'une relation de pouvoir ou d'oppression ». Cette 
condamnation ne s'appliquerait pas à l'homosexualité librement consentie. Il s'agit d'une opinion 
minoritaire.



L'épisode de Lot à Sodome
 
Lot et ses filles, peinture à l'huile de Hendrik Goltzius 1616
L'épisode concernant Lot à Sodome (Genèse 18,19) est souvent cité comme une condamnation de 
l'homosexualité par la Bible.

Dieu, alerté par « le cri contre Sodome », dont le « péché est énorme », est résolu à détruire la ville pour
punir ses habitants (Génèse 18:20-21). Il envoie alors deux anges vérifier si le « péché » est avéré. Ces 
anges arrivent à Sodome et Lot, le neveu d'Abraham, les invite à loger chez lui. Tous les hommes de la 
ville entourent la maison de Lot en demandant qu'il leur livre les deux étrangers pour qu'ils les « 
connaissent » (Génèse 19:5). Convaincu de leur crime, Dieu détruit la ville.

Dans ce passage, les habitants de Sodome disent à Lot : Où sont les hommes qui sont venus chez 
vous cette nuit ? Amenez-les nous pour que nous les connaissions. En fait, la traduction pourrait être 
abuser, voire pénétrer plutôt que connaître.

Extrait de Genèse 19 (Ancien testament, Le Pentateuque)

[...](19.5) Ils appelèrent Lot, et lui dirent : Où sont les hommes qui sont entrés chez toi cette nuit ? 
Fais-les sortir vers nous, pour que nous les connaissions. 
(19.6) Lot sortit vers eux à l'entrée de la maison, et ferma la porte derrière lui. 
(19.7) Et il dit : Mes frères, je vous prie, ne faites pas le mal ! (19.8) Voici, j'ai deux filles qui n'ont point 
connu d'homme ; je vous les amènerai dehors, et vous leur ferez ce qu'il vous plaira. Seulement, ne 
faites rien à ces hommes puisqu'ils sont venus à l'ombre de mon toit. 
(19.9) Ils dirent : Retire-toi ! Ils dirent encore : Celui-ci est venu comme étranger, et il veut faire le juge ! 
Eh bien, nous te ferons pis qu'à eux. Et, pressant Lot avec violence, ils s'avancèrent pour briser la porte. 
(19.10) Les hommes étendirent la main, firent rentrer Lot vers eux dans la maison, et fermèrent la porte. 
(19.11) Et ils frappèrent d'aveuglement les gens qui étaient à l'entrée de la maison, depuis le plus petit 
jusqu'au plus grand, de sorte qu'ils se donnèrent une peine inutile pour trouver la porte. 
(19.12) Les hommes dirent à Lot : Qui as-tu encore ici ? Gendres, fils et filles, et tout ce qui t'appartient 
dans la ville, fais-les sortir de ce lieu. 
(19.13) Car nous allons détruire ce lieu, parce que le cri contre ses habitants est grand devant l'Éternel. 
L'Éternel nous a envoyés pour le détruire. [...] 
(19.23) Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar. 
(19.24) Alors l'Éternel fit pleuvoir du ciel sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, de par 
l'Éternel. 
(19.25) Il détruisit ces villes, toute la plaine et tous les habitants des villes, et les plantes de la terre. 
(19.26) La femme de Lot regarda en arrière, et elle devint une statue de sel. 
(19.27) Abraham se leva de bon matin, pour aller au lieu où il s'était tenu en présence de l'Éternel. 
(19.28) Il porta ses regards du côté de Sodome et de Gomorrhe, et sur tout le territoire de la plaine; et 
voici, il vit s'élever de la terre une fumée, comme la fumée d'une fournaise.[...] 


Lecture « réformiste »


Une autre lecture de ce passage existe : Sodome serait une ville où l'on n'aime pas les étrangers. Deux 
étrangers viennent chez Lot. Une foule vient chez lui pour exiger des rapports homosexuels forcés, ce 
qui serait le sort ordinaire des prisonniers de guerre. C'est parce que ces gens sont ses hôtes et non 
ses prisonniers que Lot les refuse aux manifestants et propose le pucelage de ses filles en rançon.

Ainsi, le récit concernant Lot ne traiterait pas en premier lieu d'homosexualité mais d'une faute contre 
l'hospitalité dans une ville où les pratiques sexuelles sont particulièrement libres.

Une autre partie du problème est l'interprétation de la traduction du mot "hommes" qui serait mieux 
traduit par "gens" ou "personnes", alors il n'y a pas de vraie base qui indique que ce soit traduit par 
"homosexuels". C'est apparement l'Église Catholique qui aurait décidé que ces termes désigneraient 
l'homosexualité.


Le récit du Levite à Guibea (Juges, 19)

On trouve dans le livre des Juges un épisode peu connu, très semblable à celui de Lot à Sodome. Un 
couple de voyageurs arrivent dans la ville de Guibea et sont accueillis par un vieillard qui leur offre 
l'hospitalité. Dans la nuit, des habitants entourent la maisons et demandent à ce qu'on leur livre 
l'homme afin qu'ils le « connaissent ». Le vieillard refuse mais propose en échange d'abord sa fille puis
la femme du voyageur, qui meurt après une nuit de viol.

Il s'en suit une guerre entre Israël et Guibea qui se termine par la destruction de la ville.

Extrait de Juges 19 (ancien testament, Les Livres historiques)

(19.22) Pendant qu'ils étaient à se réjouir, voici, les hommes de la ville, gens pervers, entourèrent la 
maison, frappèrent à la porte, et dirent au vieillard, maître de la maison : Fais sortir l'homme qui est entré
chez toi, pour que nous le connaissions. 
(19.23) Le maître de la maison, se présentant à eux, leur dit : Non, mes frères, ne faites pas le mal, je 
vous prie ; puisque cet homme est entré dans ma maison, ne commettez pas cette infamie. 
(19.24) Voici, j'ai une fille vierge, et cet homme a une concubine ; je vous les amènerai dehors ; vous les
déshonorerez, et vous leur ferez ce qu'il vous plaira. Mais ne commettez pas sur cet homme une action 
aussi infâme. 

Le verbe « connaître » est utilisé dans le sens de « avoir une relation sexuelle avec ». Différentes 
interprétations considèrent que la condamnation ne s'applique qu'à la sodomie. D'autres encore 
pensent qu'il ne s'agirait que de condamner des viols ou encore le manque d'hospitalité vis-à-vis des 
étrangers.
Histoire de la sodo
Humeurs
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